Les positions de Moscou et de Kiev semblent aujourd'hui plus ouvertes, alors que les deux camps se disent prêts à poursuivre les discussions concernant le conflit en Ukraine. Cette annonce fait suite à une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff, qui s'est tenue en Russie sans résultats notables.
Depuis quelques semaines, Washington tente de convaincre les deux parties d'accepter un plan de paix, mais le chemin vers un compromis reste parsemé d'embûches, alors que les forces russes continuent d'avancer sur le terrain. Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Poutine, a noté que les récentes "victoires" militaires russes avaient influencé les discussions, suscitant de nouvelles évaluations des moyens menant à une résolution pacifique du conflit, que le Kremlin a déclenché en 2022.
Un des sujets débattus lors de ces échanges a été l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, un sujet qui suscite l'opposition de Moscou. Pendant ce temps, le négociateur ukrainien Roustem Oumerov se prépare à rencontrer des responsables européens à Bruxelles avant de se rendre aux États-Unis pour discuter avec les émissaires de Donald Trump, comme l'a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les discussions de cette semaine sont cruciales, bien que jusqu'à présent, elles n'aient pas abouti à un accord. La question des territoires demeure un point de blocage majeur. La Russie insiste sur le transfert intégral de la région de Donetsk, qui reste l'épicentre des affrontements. Steve Witkoff, escoté par Jared Kushner, a passé près de cinq heures en tête-à-tête avec Poutine au sujet de ce plan de paix développé avec l'Ukraine.
Selon Ouchakov, aucune proposition n'a encore été choisie concernant les territoires occupés, bien que certaines alternatives américaines puissent être discutées. "Nous avons réussi à identifier des points d'accord, même si d'autres propositions ont suscité des critiques," a-t-il précisé. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a également affiché la volonté de Moscou de continuer les négociations, au besoin.
Avant la réunion avec les Américains, Poutine a émis des menaces à l'égard des pays européens, les accusant d'entraver les efforts de paix. Il a affirmé : "Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe, mais nous sommes prêts à réagir si une agression est lancée contre nous." La diplomatie allemande a, quant à elle, souligné que la Russie ne démontrait pas de véritables intentions de négociation sur la résolution du conflit.
Les forces russes, bien que se heurtant à une résistance ukrainienne, continuent de progresser lentement sur plusieurs fronts. Récemment, l'armée russe a revendiqué la capture de la ville stratégique de Pokrovsk, mais l'Ukraine a réaffirmé que les combats se poursuivaient dans cette zone.
En parallèle, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé un plan de financement pour soutenir l'Ukraine sur deux ans, afin de lui donner davantage de poids dans les négociations avec Moscou. Les craintes grandissent quant à l'administration Trump, perçue comme potentiellement clémente envers Vladimir Poutine, ce qui pourrait compromettre la souveraineté de l'Ukraine, vue comme un rempart contre les ambitions russes.
Les événements des prochains jours seront déterminants pour l'avenir des négociations et la stabilité de la région.







