Le géant de l'e-commerce Shein, fondé en Chine et désormais basé à Singapour, fait face à une situation délicate après avoir snobé la convocation de l'Assemblée nationale ce mardi. Ce refus a conduit à une saisine de la procureure de la République, entraînant une éventuelle amende de 7 500 euros, qualifiée de "symbolique" par Sandrine Le Feur, présidente de la commission du développement durable.
Malgré une vaste polémique liée à la vente de produits controversés, notamment des poupées sexuelles et des armes, Shein continue de clamer son respect pour les procédures judiciaires. "Nous souhaitons contribuer aux travaux de la commission lorsque la décision du tribunal est rendue", a déclaré la société, tout en demandant un report de son audience face aux inquiétudes gouvernementales.
Le manque de respect envers le parlement français a suscité une réaction virulente, incitant à réfléchir sur la responsabilité des entreprises internationales. L’Assemblée nationale veut avertir l'Union européenne des dangers potentiels posés par des plateformes comme Shein. La mission d'information sur les contrôles de produits importés tiendra une réunion cruciale la semaine prochaine pour examiner de possibles régulations, mentionne Le Monde.
Selon plusieurs experts en droit commercial, ce cas soulève des questions non seulement sur la légalité mais aussi sur l'éthique des pratiques commerciales. "Il est impératif que les entreprises respectent les normes et la législation des pays où elles opèrent pour maintenir la confiance des consommateurs", a commenté un analyste financier.
En parallèle, Shein doit comparaître au tribunal ce vendredi, où l'État demande la suspension temporaire de son site en France, un contrôle que des représentants du parquet jugeaient potentiellement excessif par rapport aux standards européens en matière des droits de l'Homme. Une première audience avait déjà été décalée suite à l'absence de produits jugés nuisibles, mais la pression sur la plateforme ne fait que croître.
Le clivage entre pratiques commerciales et responsabilité sociale semble donc plus pertinent que jamais, alors que des débats frontaux sur la réglementation des plateformes d'e-commerce continuent d’émerger dans le paysage législatif français.







