Les célébrations de Mardi gras, souvent associées à des déguisements éclatants et des festivités, portent également des traditions culinaires fascinantes. Pourquoi les beignets, bugnes et autres douceurs sont-ils à l’honneur durant cette période festive ? Une historienne éclaire notre lanterne.
Une fête anciennement païenne
Mardi gras, qui trouve ses racines dans l'anticipation du Carême, est bien plus qu'une simple fête chrétienne. Contrairement à des événements comme la Chandeleur, son origine est ancrée dans des rituels païens liés à l'arrivée du printemps et à la renaissance de la nature. Cette période symbolisait un temps de réjouissance avant d'entrer dans une phase de jeûne et de sobriété. Traditionnellement, les familles se réunissaient pour déguster des plats copieux, dont des pâtisseries telles que des crêpes, gaufres et beignets.
Des douceurs profondément ancrées
- Les beignets et bugnes sont devenus des incontournables des festivités en France, héritant d'une tradition qui remonte à plusieurs siècles.
- À Lyon, par exemple, les bugnes ont fait leur apparition au XVIe siècle grâce aux échanges commerciaux avec les marchands italiens.
Avec le temps, ces riches traditions culinaires se sont popularisées à travers toute l'Europe, chacune en ajoutant sa propre touche. De nos jours, la célébration de Mardi gras devient une occasion de déguster une variété de douceurs, tout en rendant hommage à des coutumes anciennes.
Une évolution vers la laïcisation
Au fil des ans, la célébration de Mardi gras a connu une évolution. De plus en plus, l'événement est étendu sur plusieurs jours, mettant en lumière un désir de laïcisation. La signification initiale des 'jours gras' s'est transformée, permettant aux festivités de toucher un public plus large, tout en préservant l'essence de la fête.
Ces douceurs continuent de ravir les gourmands, tout en rappelant l’héritage culturel d’une fête aux multiples facettes.







