Les agriculteurs français sont en émoi, alors que la Confédération paysanne lance un appel à la mobilisation contre l'abattage total des bovins atteints de dermatose nodulaire contagieuse. Loin de faire l'unanimité, cette décision suscite des dissensions entre différentes fédérations agricoles. D'un côté, la FNSEA, principale organisation syndicale, soutient le « consensus scientifique » et l'approche du gouvernement, tandis que la Confédération paysanne exige des blocages à travers le pays pour contester cette mesure drastique.
En réponse à la crise, Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, a annoncé sur Ici Occitanie la vaccination de près d'un million d'animaux dans le but de maîtriser la propagation de la maladie. Selon les dernières statistiques, plus de 3 000 bovins ont déjà été euthanasiés depuis le début de l'épidémie en juin, provoquant l'indignation des agriculteurs concernés.
Des experts en agriculture mettent en garde contre les conséquences à long terme de l'abattage. Selon un rapport de FranceInfo, l’élevage bovin représente un secteur clé de l'économie rurale, et des pertes massives pourraient compromettre la sécurité alimentaire. Les producteurs ont exprimé leur frustration quant à l'absence de solutions alternatives face à cette épidémie, notamment la vaccination préventive, qui pourrait éviter de tels abattages.
Les actions de protestation se sont multipliées avec une dizaine de blocages déjà recensés et une vingtaine de manifestations diverses signalées à travers le pays. Les agriculteurs soulignent qu'une meilleure gestion de la maladie est possible sans recourir à l'élimination pure et simple de leurs animaux, une position qui a trouvé un écho favorable parmi les éleveurs en France.







