Le journaliste français Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison, une peine confirmée par la cour d'appel de Tizi Ouzou en Algérie le 3 décembre. Selon Le Monde, cette décision fait de Gleizes le seul journaliste français actuellement détenu à l'étranger. Sa situation est alarmante et soulève de sérieuses préoccupations concernant la liberté d'expression et l'état du journalisme dans la région.
Lors de son procès, le procureur avait initialement alloué une peine de dix ans, soulignant que "l'accusé n'est pas venu en Algérie pour exercer une activité journalistique, mais pour mener un acte hostile". En réponse à ces affirmations, Gleizes a exprimé des regrets, demandant la clémence de la cour, en souhaitant retrouver sa famille. Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, a déclaré : "Cette décision est un choc et illustre la dure réalité des journalistes travaillant dans des pays autocratiques".
Gleizes, collaborateur des magazines So Foot et Society, avait été arrêté le 28 mai 2024, alors qu'il s'apprêtait à écrire un article sur le club de football Jeunesse Sportive de Kabylie, l'une des équipes phares du pays.
Maxime Gleizes, son frère, a appelé à une grâce présidentielle, évoquant deux voies possibles : une procédure en cassation ou une demande de grâce directe au président algérien Abdelmadjid Tebboune. "Nous espérons que les autorités reconnaîtront la valeur du journalisme et interviendront pour lui", a-t-il affirmé, comme rapporté par BFMTV.
Cette affaire a suscité l'indignation au sein de la communauté journalistique internationale, mettant en lumière les dangers auxquels font face les journalistes en Algérie et, plus largement, en Afrique du Nord. Des experts du milieu appellent à la vigilance et au soutien envers Gleizes et d'autres professionnels dans des situations similaires. "Le silence n'est pas une option, affirme un journaliste basé à Paris. La solidarité est clé pour protéger la voix des journalistes".







