Ce dimanche, près de sept millions de Guinéens sont attendus aux urnes pour le premier tour d'une élection présidentielle cruciale. Parmi les neuf candidats en lice, le général Mamadi Doumbouya, actuellement à la tête de la transition, apparaît comme le favori. Ce scrutin représente un moment clé dans le processus de retour à l'ordre constitutionnel, presque deux ans après le coup d'État du 5 septembre 2021, orchestré par Doumbouya lui-même.
Les observateurs s'inquiètent des tensions politiques qui pourraient marquer cette élection. Selon les analystes du think tank WATHI, le scrutin pourrait être lourd de conséquences en raison de la situation sécuritaire fragile dans certaines régions. En effet, des informations rapportent des craintes de violence durant le vote, exacerbées par le climat politique tendu.
Dans un entretien accordé à RFI, un expert a souligné l'importance de ce moment pour la Guinée. "La population doit saisir cette opportunité pour exprimer sa voix et orienter l'avenir du pays," a-t-il déclaré. Plusieurs électeurs partagent ce sentiment, espérant voir un changement positif, même si des scepticismes demeurent quant à la transparence du processus électoral.
En parallèle, les électeurs centrafricains se rendent également aux urnes ce dimanche pour un quadruple scrutin, illustrant l'instabilité politique qui affecte plusieurs pays de la région. Les résultats de cette élection pourraient avoir des répercussions sur l'ensemble du climat politique en Afrique de l'Ouest.
Alors que le monde entier observe, la Guinée se retrouve à un tournant déterminant, avec des enjeux non seulement internes mais aussi régionaux. Le scrutin pourrait redéfinir son avenir politique et déterminer si Doumbouya peut effectivement conduire le pays vers une véritable démocratie.







