Le rapporteur public a récemment recommandé à la cour administrative d'appel d'avaliser la poursuite des travaux de l'autoroute A69, après qu’un précédent jugement du tribunal administratif de Toulouse avait ordonné l'arrêt des chantiers en février. Cette position du rapporteur, généralement suivie par la cour, souligne que l’argument selon lequel cette liaison entre Castres et Toulouse ne répond pas à une nécessité d'intérêt public majeur serait sans fondement.
Un symbole national des luttes écologiques
Depuis son lancement il y a près de trois ans, l'A69 est devenu un emblème des luttes environnementales, à l'instar des mouvements à Sainte-Soline ou de la résistance à Notre-Dame-des-Landes. Les contestations continuent de résonner tant sur le terrain qu'au sein des institutions judiciaires.
Le projet d'une autoroute de 53 km reliant Toulouse à Castres est soutenu par l'État ainsi que par de nombreux élus locaux, qui y voient un moyen de désenclaver le sud du Tarn. Cependant, des groupes écologistes estiment que le projet nuira à l'environnement et souhaite qu'une alternative durable soit envisagée.
Actuellement, environ deux tiers des travaux sont réalisés. L'État et le consortium Atosca espèrent une mise en service durant le second semestre de 2026, sous réserve que la cour administrative d'appel approuve la reprise des opérations lors de l'audience du 11 décembre.
Des experts en environnement comme Camille Granger, membres de l’association « Terre & Liberté », expriment des inquiétudes concernant l'impact écologique du projet. « En pleine crise climatique, investir dans des infrastructures routières est un non-sens. La priorité devrait être de favoriser des transports plus durables, » affirme-t-elle.
Ce débat sur l'A69 illustre les tensions persistantes entre développement économique et préservation de l'environnement, un sujet qui continue de partager l'opinion publique à l’échelle nationale, comme l'indique Le Monde.







