Cette nouvelle mode appelée freeze branding est en train de séduire de plus en plus de personnes, notamment aux États-Unis, où elle fait le buzz sur les réseaux sociaux. Mais ce qui semble être une technique d'art corporel innovante soulève de nombreuses inquiétudes chez les experts en dermatologie.
Le principe est simple : un tampon en métal est plongé dans de l’azote liquide à des températures pouvant atteindre -196 °C, puis appliqué sur la peau pour créer une marque permanente, blanche et sans encre. Bien que cela puisse paraître attractif, notamment pour son caractère rapide et indolore, les risques associés à cette pratique sont alarmants. Selon Le Moniteur des pharmacies, le processus détruit les cellules pigmentaires de la peau, ce qui peut entraîner des brûlures, des cicatrices anormales, et même à long terme, un risque accru de cancer de la peau.
Isabelle Rousseaux, vice-présidente du syndicat national des dermatologues, souligne : "Ces tatouages à froid sont très dangereux car ils brûlent la peau. Si on reste trop longtemps, cela peut aller jusqu’à la nécrose, laissant derrière soi une cicatrice peu esthétique et douloureuse." En effet, le risque de complications sanitaires est élevé, notamment des infections liées à une mauvaise cicatrisation.
Ce phénomène, bien que marginal en France, soulève des préoccupations éthiques. Myriam, une tatoueuse basée à Toulouse, a déclaré : "C’est un sujet dont on parle dans la profession. Se faire tatouer comme un bétail ne semble pas vraiment approprié." Pour elle, l'utilisation de l'azote liquide ne devrait pas être une alternative à l'encre, en raison des risques potentiels qu'elle engendre.
Enfin, il est crucial de faire preuve de prudence et de réflexion avant d'opter pour cette nouvelle tendance. Alors que le freeze branding pourrait sembler une option séduisante, son impact sur la santé est loin d’être anodin. En conclusion, même si un jour vous regrettez votre petit flocon blanc sur l’épaule, il est fort probable qu’aucun traitement ne puisse l'effacer.







