Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, l'ancien Premier ministre Édouard Philippe a exprimé sa volonté de créer un « état d'urgence narco ». Cette initiative vise à mettre en place des mesures exceptionnelles, dérogeant au droit commun, afin d'intensifier la lutte contre ce fléau. Sur LCI, Philippe a exposé sa réflexion sur l'utilisation de moyens administratifs renforcés ciblant des zones particulièrement touchées par le narcotrafic.
Ce concept rappelle les stratégies adoptées pour contrer le terrorisme, où l'usage concerté de la justice et de l'administration a été essentiel. « Je pense que nous devrions envisager une réponse adéquate face à des problèmes aussi graves », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d'outils qui, bien que contrôlés, soient efficaces et adaptés à l'urgence de la situation.
Philippe a également évoqué l'importance d'accélérer certaines procédures, comme les perquisitions administratives et les confiscations, déclarant que « les organisations criminelles doivent subir des conséquences rapides ». Pour soutenir cette démarche, il a cité les initiatives renforcées mises en place dans d'autres pays, notamment en Allemagne et en Italie, où des sanctions sévères existent contre l'association à des entreprises criminelles.
Ces propos interviennent alors qu'une réunion sur le narcotrafic est prévue à l'Élysée, où le président Emmanuel Macron rassemblera les principaux acteurs concernés. La situation s'est aggravée ces dernières années, et des élus, comme Franck Allisio du Rassemblement National, ont également plaidé pour la déclaration d'un état d'urgence à Marseille afin d'aborder le problème de manière plus proactive.
Il est crucial que la France explore toutes les voies possibles pour lutter contre ce phénomène croissant qui menace la sécurité publique et l’ordre social. L’état d’urgence existant, qui peut être décrété en cas de péril imminent ou de calamité publique, pourrait offrir un cadre légal pour des interventions ciblées et efficaces.







