En ce 9 décembre, les députés français sont à un tournant décisif : le vote sur le budget de la Sécurité sociale pourrait déterminer l'avenir du système de santé du pays. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a souligné l'importance de ce vote lors d'une interview sur BFMTV, avertissant que le rejet de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) entraînerait des conséquences graves.
Selon elle, sans cette législation, « la Sécu irait droit dans le mur ». Les députés doivent donc faire face à une responsabilité majeure dans leur choix. La ministre a noté que le soutien anticipé des socialistes, grâce à un compromis atteint dans les négociations, pourrait être décisif. Cependant, des voix sceptiques s'élèvent également au sein du gouvernement et de l'opposition, ce qui rend l'issue du vote incertaine.
« En l'absence d'un budget, nous nous dirigeons vers un système hors de contrôle », a-t-elle ajouté, illustrant l'urgence de la situation. En effet, les implications économiques d'un tel rejet seraient dramatiques. Le gouvernement espère réduire le déficit de la Sécurité sociale à moins de 20 milliards d'euros d'ici 2026, mais sans un budget adéquat, les projections pourraient dépasser les 30 milliards.
Pour la ministre, le choix des députés se résume à un simple clic : « Ils ont devant eux un bouton. Pour, contre ou abstention. En votant pour, ils peuvent améliorer la situation des Français, notamment en matière de congé de naissance et d'autres services essentiels. » La voix de plusieurs experts de la santé s'ajoute à celle de Montchalin, affirmant que l'adoption du budget est essentielle pour soutenir la transition gérontologique et le financement des EHPAD.
Cette situation délicate soulève aussi des questions plus larges sur la gestion des finances publiques en France. Les prochains jours seront décisifs, car les choix des députés résonneront au-delà de l'Assemblée nationale, impactant les vies de millions de Français. Comme le souligne le journal Le Monde, la responsabilité à ce moment critique est collective : « L'avenir de la Sécurité sociale dépend maintenant de leur décision. »







