Lors d'un discours, l'ancien président François Hollande a exhorté Sébastien Lecornu à envisager l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour permettre l'adoption du budget de l'État sans un vote formel. Hollande a déclaré qu'il était "impossible de demander à l'opposition de s'abstenir" sur une question aussi cruciale.
Dans ses commentaires diffusés sur RTL, Hollande a mis en lumière la différence entre le budget de l'État et le projet de loi de financement de la sécurité sociale, pour lequel une négociation avait permis une adoption. "Pour le budget de l'État, la situation est plus complexe," a-t-il expliqué, notant le manque de modifications significatives durant les discussions parlementaires.
"La meilleure solution serait d'emprunter la voie tracée par François Bayrou en 2025, en utilisant le 49.3 pour une adoption efficace," a ajouté l'ex-président. Cet appel s'inscrit dans le contexte actuel où les deux chambres du Parlement examinent simultanément les budgets respectifs de l'État et de la Sécurité Sociale.
Un avenir à garantir
Hollande justifie sa position par la nécessité de ne pas entraver les dépenses publiques qui sont essentielles pour "garantir l'avenir des Français". Cependant, il a aussi rappelé que les électeurs auront l'opportunité de se prononcer sur les choix budgétaires lors des élections de 2027.
Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, selon des sources proches, devrait soutenir l'adoption du budget de la Sécurité sociale après avoir obtenu des concessions importantes, y compris la suspension de la réforme des retraites. Pendant ce temps, le budget de l'État, qui fait actuellement l'objet de débats au Sénat, est en train d'être durci avec une adoption incertaine avant la fin de l'année.







