En ce mardi, l'Assemblée nationale s'apprête à voter sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), un scrutin dont l'issue est d'ores et déjà perçue comme indécise. Ce vote pourrait potentiellement bouleverser le paysage politique, notamment pour Sébastien Lecornu, qui peine à rassembler une majorité suffisamment solide pour adopter ce texte vital.
Le projet, qui inclut des mesures controversées telles qu'une surtaxe sur les complémentaires santé, ne prévoit aucune suspension des prestations sociales et envisage un retour en arrière concernant les réformes des retraites. Selon les dernières estimations de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le déficit de la Sécurité sociale pourrait atteindre 22,5 milliards d'euros sans les transferts de l'État.
La situation est d'autant plus délicate que les partis politiques affichent diverses positions. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a exhorté ses membres à soutenir le budget, tandis que l'ancien Premier ministre Édouard Philippe a recommandé à son groupe, Horizons, de s'abstenir. De leur côté, les députés du Rassemblement national et de La France insoumise ont déjà annoncé leur intention de voter contre le texte, ajoutant une pression supplémentaire à Lecornu, qui doit naviguer entre ces nombreuses opinions divergentes.
Des experts pointent également du doigt la gravité de la situation. Jean-Pierre Masseret, ancien ministre, a déclaré que "ce projet de budget, s'il est rejeté, pourrait entraîner une crise politique majeure." Son avis est partagé par plusieurs analystes qui estiment que la stabilité du gouvernement est en jeu. Source.







