Réunis samedi à Doha, les pays garants du cessez-le-feu à Gaza ont exprimé une inquiétude croissante concernant l'avenir du processus de paix. Les puissances régionales, soutenues par les États-Unis, ont appelé à une mise en œuvre rapide de la seconde phase du plan, comprenant le retrait complet des troupes israéliennes. Selon un rapport d'El País, les principales nations impliquées, dont le Qatar, la Turquie, et l'Égypte, se sont réunies au 23e Forum de Doha pour discuter des conditions de paix, alors que la première phase du cessez-le-feu montre des signes de tension.
Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a souligné que la situation actuelle à Gaza ne représente qu'une "pause" dans les hostilités. Il a mis en avant la nécessité d'un retrait total d'Israël pour établir un cessez-le-feu véritable, assurant ainsi la sécurité et la liberté de circulation des Palestiniens, indiquant que le moment est critique.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a également insisté sur le besoin d'une intervention rapide des États-Unis pour faire avancer le processus, avant qu'il ne s'enlise davantage. Il a ajouté que le Hamas avait en grande partie respecté ses engagements concernant la libération des otages, un aspect central de la première phase du cessez-le-feu.
Toutefois, la mise en œuvre de la seconde phase semble plus compliquée, notamment en ce qui concerne le désarmement du Hamas et le déploiement d'une force de sécurité internationale. Selon le Hamas, celui-ci est prêt à remettre ses armes sous certaines conditions, notamment la fin de l'occupation israélienne, ce qui complique les négociations. D'après Arab News, le groupe a précisé que toute autorité palestinienne devrait être souveraine et indépendante, un point crucial sur lequel le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, reste inflexible.
Enfin, bien que la plupart des pays arabes et la Turquie soutiennent l'idée d'une force de sécurité internationale à Gaza, ils semblent réticents à envoyer leurs propres troupes, ce qui complique davantage cette phase. Comme l'a noté The Jerusalem Post, la Turquie désire jouer un rôle, mais le gouvernement israélien oppose une farouche résistance à cette idée, redoutant un soutien accru d'Ankara envers le Hamas.







