Le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé, lors d'un événement commémoratif le 7 décembre, qu'il est déterminé à se présenter aux élections présidentielles de 2029. « Rien ne peut m’empêcher d’être candidat ! » a-t-il martelé, renforçant ainsi ses ambitions politiques alors que la question de son éligibilité domine les débats publics.
Depuis l'arrivée au pouvoir de son parti, le Pastef, en mars 2024, cette déclaration est la seconde du genre, ayant déjà déclarée ses intentions lors d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux en juillet. Sonko vise à rassurer ses partisans, particulièrement avec la récente décision de la Cour suprême de le condamner à six mois de prison avec sursis pour diffamation, une sanction qui le priverait de sa capacité à concourir.
Un expert politique, Assane Samb, souligne que cette annonce vise avant tout à apaiser les militants du Pastef face aux interrogations croissantes concernant ses chances de se présenter. Malgré les assurances de son équipe qu'une loi d'amnistie pourrait lever les restrictions, des juristes contestent cette interprétation, signalant que la Cour suprême a agi après l'adoption de cette loi, ce qui soulève des doutes sur sa validité.
La tension est palpable au sein de la direction sénégalaise. Des analystes notent un probable différend entre Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye, surtout après que ce dernier ait réaffirmé le soutien de sa coalition sans préciser ses propres ambitions pour 2029. La situation politique complexe du Sénégal, exacerbée par des violences passées et une instabilité juridique croissante, laisse entrevoir un paysage pré-électoral tumultueux.
À l'heure actuelle, le futur de Sonko est indéniablement lié à la dynamique interne de son gouvernement et aux questions juridiques qui pourraient influencer sa candidature. Alors que l'élection de 2029 se profile, tous les regards seront tournés vers ce leader controversé dont les ambitions pourraient redéfinir le paysage politique sénégalais pour les années à venir.







