Un climat pesant pour les entrepreneurs
Les entreprises du bâtiment en Loir-et-Cher ne cachent plus leur inquiétude face à la crise du logement qui persiste. Fabrice Fouquet, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) du département, s’alarme : « Rien ne bouge face à cette crise, alors qu’il y a cinq millions de Français mal logés. Le moral des équipes est bas et nous espérons une stabilité politique. »
Cette crise, selon une enquête récente de Le Monde, a un impact direct sur l'activité des entreprises, entraînant des pertes d’emplois et des disparitions d’entités. Les professionnels du secteur sont en quête d’une stratégie claire. Si l’extension du Prêt à taux zéro (PTZ) à l'ensemble du territoire a été perçue comme positive, des tensions persistent autour de dispositifs comme MaPrimeRénov', qui ne semblent plus garantir la continuité promise.
Une baisse d'activité inquiétante
La FFB 41 note une baisse significative de la masse salariale parmi ses membres, enregistrant une diminution de 3 % entre les deuxièmes trimestres de 2024 et 2025. Les chiffres sont préoccupants : beaucoup d'entreprises choisissent de ne pas recruter, par peur d'un futur incertain. Fabrice Fouquet rappelle que « cette incertitude dissuade les entreprises de s'engager pleinement. »
De plus, selon Franceinfo, de nombreuses entreprises ferment leurs portes, souvent faute de repreneurs. Les licenciements s'accumulent, tandis que les entreprises qui survivent s'orientent vers les enjeux de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de l'innovation technologique, comme l'intelligence artificielle.
Vers une demande d'action concrète
Face à ce constat mitigé, les acteurs du bâtiment réclament des mesures tangibles. La période de récession qui a touché le secteur en 2024 semble se prolonger, bien que la FFB 41 note un frémissement, favorisé par le PTZ et la baisse des taux d'intérêt, notamment dans la construction individuelle. « Nous avons besoin que l'on nous laisse le PTZ, car il a engendré un léger redémarrage », insiste Fouquet.
Par ailleurs, d'autres obstacles personnels comme la taxe mobilité imposée par la région à partir de janvier 2026, qui exigera des employeurs une contribution de 0,15 % de leur masse salariale, compliquent davantage les perspectives. Les dépenses sociales croissantes du département nuisent aux investissements nécessaires pour le développement du secteur.
Dans l'attente de décisions fermes et constructives, le bâtiment en Loir-et-Cher reste dans l’expectative, espérant voir émerger des solutions claires et pérennes, pour le bien de la construction et des emplois significatifs dans la région.







